The Mortal Instruments - Les dernières heures Tome 1- La chaîne d'or by Cassandra Clare

The Mortal Instruments - Les dernières heures Tome 1- La chaîne d'or by Cassandra Clare

Auteur:Cassandra Clare [Cassandra Clare]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Univers Poche
Publié: 2021-02-14T00:00:00+00:00


12

LA RUPTURE

Elle m’aime de toutes ses forces

Et sa volonté cède devant la mienne ;

Mais elle n’était pas faite pour un homme,

Et jamais elle ne sera toute à moi.

Edna St. Vincent Millay,

« Femme sorcière »

Au moment où la voiture franchissait les grilles de l’Institut, James aperçut ses parents dans la cour. Son père portait une redingote et l’épingle de cravate ornée d’un saphir que Tessa lui avait offerte pour leur vingtième anniversaire de mariage. Son épouse avait elle aussi soigné sa tenue. De toute évidence, ils étaient prêts à sortir.

— Où étiez-vous passés ? demanda Will avec colère quand les quatre jeunes gens eurent mis pied à terre. Vous avez pris notre voiture !

James regrettait de ne pas pouvoir avouer la vérité à son père, mais pour cela il aurait dû trahir sa promesse envers Ragnor Fell.

— Vous en avez une autre, et en bien meilleur état, protesta-t-il.

— Souviens-toi, papa, du jour où tu as emprunté la voiture d’oncle Gabriel, ajouta Lucie. C’est une tradition familiale.

— Je ne vous ai pas élevés pour que vous deveniez des canailles et des voleurs de chevaux, marmonna Will. Et je me rappelle parfaitement vous avoir dit…

— Merci de les avoir laissés emprunter votre voiture pour aller me chercher, intervint Cordélia d’un ton candide.

James hésita entre la surprise et l’amusement : Cordélia était une bonne menteuse. Au moins, Will et Tessa Herondale ne s’étonneraient pas de les voir tous en tenue de combat : avant que son fils quitte l’Institut, Will lui avait rappelé que désormais il devrait porter ses armes sur lui nuit et jour. Il lui avait aussi conseillé d’emmener Matthew, ce que James avait de toute façon prévu de faire.

— Je tenais à venir à l’Institut pour me rendre utile, poursuivit Cordélia.

Aussitôt, Will se radoucit.

— Bien sûr. Tu es toujours la bienvenue, Cordélia. Comme tu peux le voir, nous sortons : en l’absence du Consul, Charles organise une réunion à Grosvenor Square afin de discuter de l’attaque d’hier soir. Apparemment, elle ne concerne que les membres les plus prestigieux de l’Enclave.

Matthew fit la grimace.

— Par l’Ange ! ça a l’air atroce. J’espère que vous ne m’en voudrez pas de rester ici ce soir.

Tessa sourit.

— Nous t’avons déjà préparé une chambre.

— Comme je connais Charles depuis sa naissance, j’ai du mal à prendre au sérieux son autorité, déclara Will d’un ton pensif. S’il dit quelque chose qui ne me plaît pas, j’ai le droit de lui donner une fessée, non ?

— Oh oui, s’il vous plaît ! s’exclama Matthew. Ça lui ferait le plus grand bien.

— Will… commença Tessa, agacée.

À cet instant, Bridget sortit sur le perron en portant dans ses bras ce qui ressemblait à une énorme lance médiévale à la hampe usée et à la pointe mouchetée de rouille.

Elle la déposa sur le siège du cocher avant d’y grimper, la mine renfrognée.

— J’espère que vous comptez recourir à un charme pour cette voiture, dit James. Les passants vont penser que les Romains sont venus reconquérir les îles Britanniques.

Tessa et Will montèrent en voiture.



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